Cette simple phrase est une métaphore : l'idée est qu'une personne peut sembler très solide et substantielle, mais notre vie est aussi éphémère qu'une bulle, insubstantielle et complètement fragile.
Les images de bulles étaient largement utilisées dans Vanitas, un type d'oeuvre d'art symbolique particulièrement associée à la peinture de nature morte hollandaise du XVIIe siècle et également courante dans d'autres lieux et périodes.
Vanitas est vaguement traduit du latin comme le non-sens de la vie terrestre et la nature transitoire de la vanité.
Au XVIIe siècle, des artistes hollandais ont peint des enfants soufflant des bulles pour exprimer la brièveté de la vie humaine, la fugacité de la beauté et l'inévitabilité de la mort.
Le plus populaire de tous ces tableaux est "Cupidon soufflant des bulles de savon peint de Rembrandt en 1634.
Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de cette Vanitas
L'Homme Bulle peut-être trouvé souvent aussi dans la peinture sur verre dans l'église (1530)
Au 16ème siècle, les bulles de savon n'étaient pas seulement une métaphore populaire de la vie, mais aussi un jeu d'enfant très populaire et déjà "vieux" ; si vieux pour être inclus de Bruegel dans sa peinture populaire « Jeux d'enfants » (1560) où tous les jeux les plus populaires sont représentés.
Un jeu de cartes de tarot du 17ème siècle, utilisé à cette époque principalement comme jeu (La carte représentant la VIE).
Des pierres tombales ou des décorations funéraires réalisées spécialement au XVIe-XVIIe siècle.
Plus tard aux 18 et 19 siècles le lien entre les bulles et leur courte vie devient davantage un motif de parodie et il est possible de trouver de nombreux sketchs de satire politique, de cette période, représentant les bulles comme discours d'un politicien (signifiant quelque chose de gentil mais de courte durée).
Une tradition qui a duré jusqu'au 20ème siècle.
Aujourd'hui, plus que pour la satire politique, la métaphore est utilisée dans le monde des affaires et de l'économie, où une bulle qui explose signifie la fin d'un marché attractif (au sens de lucratif) mais pas si stable.
Mais la symbolique de l'homme bulle était déjà proverbiale au 1er siècle av. Varron (116 avant JC - 27 avant JC) à écrit ce qui suit dans la première ligne du premier livre de De Re Rustica :
"quod, ut dicitur, si est homo bulla, eo magis senex"
(car si, comme on dit, l'homme est une bulle, à plus forte raison un vieil homme)
Démontrant que l'expression était déjà très connue à l'époque.
Cependant il n'est pas sûr que le therme, dans ce cas, se réfère à des bulles de savon , car il n'y a pas de peinture ou de mosaïque de cette période où l'on voit quelqu'un faire des bulles...
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